Mise
en situation : Vous êtes chez vous, tranquillement installé dans votre
canapé à lire la biographie de Garou (vous avez une vie de merde) quand
soudain, des cris proviennent de la rue. Vous vous précipitez à la fenêtre
(parce que votre vie est triste et monotone, et que le moindre divertissement
est bon à prendre) et vous apercevez une foule agité, qui se dirige vers le nord.
Au sud, une armée de zombies vous fonce droit dessus (enfin ils ne foncent pas
vraiment, ils se déplacent à une vitesse de croisière d’environ 2km/h, donc vous êtes large).
Là, vous prenez un air hautement supérieur et vous lâchez un « j’ai failli
attendre » (Vous devenez maître incontesté de la punchline, Caruso n’est
qu’une pédale, mais vous vivez seul, donc personne ne vous a entendu). Vous
vous rendez dans votre chambre, sortez l’artillerie lourde de sous votre lit
(puisque vous vous attendiez à cette attaque, c’est marqué dans le titre en
fait, faut suivre un peu) vous nouez autour de votre tête un bandana trop
classe que vous avez acheté sur Ebay spécialement pour l’occasion, vous
terminez par un maquillage de camouflage au top du swag (vous avez le temps parce
que vous habitez au 5ème et que les zombies mettent trop de temps à
se déplacer, c’est un peu relou d’ailleurs). Enfin prêt, vous allez pouvoir
jouer au héros. Vous sortez dans la rue leur faire face, ils se dirigent vers
vous en traînant une jambe, la chair en lambeau et le souffle rauque (cette
description de zombie est totalement cliché mais on va quand même la garder).
Vous sortez votre AK47, visez le plus proche d'entre eux et lui tirez une balle en pleine tête. Vous vous exclamez « Headshot ! » (Mais vous êtes toujours
seul, donc vous êtes ridicule). Vous tirez sur un autre mort-vivant (dans les
couilles cette fois, ça doit faire mal même pour un zombie). Vous en égorgez un
autre (ça fait toujours plaisir). Vous êtes littéralement imbattable,
finalement toutes ces années à geeker sur Call Of jusqu’à l’obsession à tel
point que vous avez oublié de fêter Noël en famille l’hiver dernier vous auront
servi à quelque chose ! Famas, grenade, nunchaku, shuriken, album de
Maître Gims… vos armes sont infaillibles ! Vous avez définitivement éradiqué vos
ennemis ! Vous contemplez fièrement les corps gisant sur le sol lorsque
des cris retentissent de nouveau. Vous vous retournez, et constatez qu’un
groupe de personnes se tient derrière vous, horrifié par le spectacle macabre
que vous venez de donner. Vous réalisez par la suite que c’est le 31 octobre et
que vous venez d’abattre de sang-froid une trentaine de personnes qui fêtaient
simplement Halloween. Vous vous retrouvez donc à Fleury-Mérogis où vous
passerez vos vieux jours avec votre copain de cellule, Miguel, qui aime un peu
trop la bite à votre goût. Puis vous finirez par vous dire que finalement, la
perpétuité a de bons côtés : elle vous aura empêché de lire un livre de
merde.
(Cette
histoire n’est absolument pas tirée de faits réels et l'auteur affirme n'avoir aucun problème psychologique).
FIN
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