09/10/2015

Ce qui vous attend si vous attendez une attaque de zombies




Mise en situation : Vous êtes chez vous, tranquillement installé dans votre canapé à lire la biographie de Garou (vous avez une vie de merde) quand soudain, des cris proviennent de la rue. Vous vous précipitez à la fenêtre (parce que votre vie est triste et monotone, et que le moindre divertissement est bon à prendre) et vous apercevez une foule agité, qui se dirige vers le nord. Au sud, une armée de zombies vous fonce droit dessus (enfin ils ne foncent pas vraiment, ils se déplacent à une vitesse de croisière d’environ 2km/h, donc vous êtes large). Là, vous prenez un air hautement supérieur et vous lâchez un « j’ai failli attendre » (Vous devenez maître incontesté de la punchline, Caruso n’est qu’une pédale, mais vous vivez seul, donc personne ne vous a entendu). Vous vous rendez dans votre chambre, sortez l’artillerie lourde de sous votre lit (puisque vous vous attendiez à cette attaque, c’est marqué dans le titre en fait, faut suivre un peu) vous nouez autour de votre tête un bandana trop classe que vous avez acheté sur Ebay spécialement pour l’occasion, vous terminez par un maquillage de camouflage au top du swag (vous avez le temps parce que vous habitez au 5ème et que les zombies mettent trop de temps à se déplacer, c’est un peu relou d’ailleurs). Enfin prêt, vous allez pouvoir jouer au héros. Vous sortez dans la rue leur faire face, ils se dirigent vers vous en traînant une jambe, la chair en lambeau et le souffle rauque (cette description de zombie est totalement cliché mais on va quand même la garder). Vous sortez votre AK47, visez le plus proche d'entre eux et lui tirez une balle en pleine tête. Vous vous exclamez « Headshot ! » (Mais vous êtes toujours seul, donc vous êtes ridicule). Vous tirez sur un autre mort-vivant (dans les couilles cette fois, ça doit faire mal même pour un zombie). Vous en égorgez un autre (ça fait toujours plaisir). Vous êtes littéralement imbattable, finalement toutes ces années à geeker sur Call Of jusqu’à l’obsession à tel point que vous avez oublié de fêter Noël en famille l’hiver dernier vous auront servi à quelque chose ! Famas, grenade, nunchaku, shuriken, album de Maître Gims… vos armes sont infaillibles ! Vous avez définitivement éradiqué vos ennemis ! Vous contemplez fièrement les corps gisant sur le sol lorsque des cris retentissent de nouveau. Vous vous retournez, et constatez qu’un groupe de personnes se tient derrière vous, horrifié par le spectacle macabre que vous venez de donner. Vous réalisez par la suite que c’est le 31 octobre et que vous venez d’abattre de sang-froid une trentaine de personnes qui fêtaient simplement Halloween. Vous vous retrouvez donc à Fleury-Mérogis où vous passerez vos vieux jours avec votre copain de cellule, Miguel, qui aime un peu trop la bite à votre goût. Puis vous finirez par vous dire que finalement, la perpétuité a de bons côtés : elle vous aura empêché de lire un livre de merde.


(Cette histoire n’est absolument pas tirée de faits réels et l'auteur affirme n'avoir aucun problème psychologique).


FIN

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